Ces cinquièmes États généraux des usagers de substances sont pour nous un moment important car c’est un moment de visibilité pour notre association, pour les usagers, ex-usagers, futurs usagers… ce qui ne nous les empêche pas d’être des citoyens, d’avoir un boulot, des enfants.
L’autosupport est un drôle d’animal que je connais bien. Un animal qui pour partie est lié au thème de la discrimination. Discrimination que je connais depuis tout petit, et que je retrouve en tant que consommateur de substances illicites et même en tant que représentant des usagers. Je suis souvent à la place du black de service qui n’a pas exactement la même légitimité de parole que les autres. Cette discrimination à l’égard des usagers, je l’ai toujours vécue comme une injustice . Lorsque j’ai découvert Asud, je me suis rendu compte qu’il était possible, de lutter contr cette injustice. En montrant qu’il n’était pas anormal de prendre des drogues, et cela m’a fait énormément de bien. Asud a commencé à irriguer dans les conférences internationales, pour la première fois à celle de Berlin en 1993 où des gens étaient venus du monde entier avec cette même étiquette d’usager.
C’est pour ça que nous organisons cette journée, pour montrer que l’autosupport est inscrit dans l’histoire, dans le temps, et qu’il existe des associations organisées et puissantes. Une histoire très connectée avec celle de l’International Harm Reduction Association (IHRA).
9 h 00
L ’autosupport en Europe : quelle construction historique
Animation : Fabrice Olivet
Patrick O’Hare (Royaume-Uni), International Harm Reduction Association (IHRA) :
Quel rôle a joué l’association internationale de réduction des risques dans l’émergence des associations d’usagers de drogues ?
Ingo Michels (Allemagne), Bureau Fédéral de la Commission des Stupéfiants :
EIGDU, premier réseau européen d’usagers de drogues, quel partenariat avec le secteur de la lutte contre le sida ?
10h 45
Pause
11h 00
Quels projets, quels soutiens institutionnels, quelles relations avec le système de soins ?
Animation : Fabrice Olivet
Joergen Kjar –(Danemark), Danish Drug Users Union:
L’expérience danoise de travail avec la police de Copenhague
Theo Van Dam (Pays-Bas) :
Financement de la journée internationale des usagers de drogues par la mairie d’Amsterdam et projet pour l’intégration des revendeurs de drogues dans les programmes de réduction des risques.
Pierre Chappard ( France), ASUD:
« La salle de consommation du 19 mai » un partenariat réussi.
Bernt Stalenkrantz (Suède), Swedish Drug User Union:
Entre répression et partenariat, le paradoxe suédois.
13h00
Déjeuner
14h30
International Harm Reduction Association (INPUD) :
l’association internationale des usagers de drogues est-elle une utopie ?
Animation : Eric Schneider président d’INPUD
Matt Southwell (U.K.), coordinateur INPUD,
Quels succès ? quels obstacles ? Un bilan critique de l’association internationale des usagers de drogues?
Thierry Charlois (France) :
L’autosupport dans les milieux festifs Européens, quelle spécificité ? Quelles différences entre nos réseaux? La question du relais institutionnel et du partenariat.
Vito Georgievski (Macédoine) :
Importance du réseau international dans un contexte de répression locale.
16h30
Pause
16h45
Conclusion : Auto support et réduction des risques en Europe.
Jose Queiroz (Portugal), APDES :
Pourquoi le partenariat avec les usagers est nécessaire ?
Jean-Pierre Couteron (France), ANITeA :
Histoire des relations ASUD //ANIT
18h00
Clôture