Pourquoi Marseille ? Le choix de la métropole du sud de la France a été dicté par la volonté d’ASUD de lier identité régionale et problèmes de drogues. Le pari est de montrer l’interaction d’une culture, d’un contexte social, et d’un environnement économique avec les consommations, et par conséquent sur le dispositif de prise en charge sanitaire. À cet égard, l’exemple de Marseille est riche d’enseignements. Ville symbole de la french connection dans les années 70, la cité phocéenne a ensuite été frappée de plein fouet par l’épidémie de VIH suscitant en réaction la mise en place d’un réseau particulièrement dynamique de lutte contre le sida. Les ressorts de ce dynamisme local, la spécificité des consommations et des modes de consommations représentent un sujet majeur...
Salles de consommation: est-il conçevable de créer un espace dans la ville dédié à un usage de drogues « sécurisé ». Cette sécurité relative est – elle un gain global pour tous ( usagers, riverains, policiers, passants…)
1970-2010 : bilan d’une loi souvent critiquée, parfois modifiée, jamais abolie. Quel bilan en matière de protection des personnes physiques? Quelles conséquences sociales?
Les usagers dans l’économie des drogues, la sécurité des biens, la question de la violence. Quelles stratégies les usagers ont-ils mis en place face à la prohibition ?
Les drogues, l’immigration, la banlieue, élaboration d’un objet politique sensible. La guerre à la drogue et le discours xénophobe, fatalité de l’enchainement entre mafias, misère sociale et communautarisme.
...Ces cinquièmes États généraux des usagers de substances sont pour nous un moment important car c’est un moment de visibilité pour notre association, pour les usagers, ex-usagers, futurs usagers… ce qui ne nous les empêche pas d’être des citoyens, d’avoir un boulot, des enfants.
L’autosupport est un drôle d’animal que je connais bien. Un animal qui pour partie est lié au thème de la discrimination. Discrimination que je connais depuis tout petit, et que je retrouve en tant que consommateur de substances illicites et même en tant que représentant des usagers. Je suis souvent à la place du black de service qui n’a pas exactement la même légitimité de parole que les autres. Cette discrimination à l’égard des usagers, je l’ai toujours vécue comme une injustice . L...