Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir le direct vous pouvez retrouver toutes nos vidéos sur notre chaine Youtube ASUD MEDIA
Rendez-vous pour notre première émission, dimanche 6 février 2022, à 18h30 sur la chaîne YouTube de ASUD .
En prendre ou pas ? Comment la santé a effacé les droits humains dans les débats relatifs à nos politiques de drogue ?
À l’heure de la COVID, la population générale est en train d’expérimenter en grand ce que les usagers de drogues expérimentent en petit : l’annulation de libertés fondamentales au nom de la santé globale.
Dans le contexte de la campagne électorale des présidentielles de 2022, Asud vous convie à une série de débats/réflexions sur la nature des politiques de drogues dans la République et les raisons d’un immobilisme qui a fêté ses 50 ans en 2020, avec l’anniversaire de la loi de 1970.
Notre premier débat évoquera la fausse opposition instaurée entre abstinence et consommation pour statuer sur la pertinence d’une politique. On peut apprendre à ne pas consommer pour mieux re-consommer des drogues ou apprendre à mieux consommer pour réussir à ne pas consommer.
Un paradoxe qui sera évoqué à travers les parcours individuels de plusieurs invités.
Invités : Bénédicte Desforges, cofondatrice de Police contre la prohibition, Romain, Fabrice Olivet, ancien président d’Asud, Jean-Maxence Granier, président d’Asud, George Lachaze, Kiki Picasso…
Thèmes de discussions abordés :
– Histoire de la lutte contre le sida et la fin du mythe de l’abstinence dans la prise en charge 1987-2004
– Naissance de l’addictologie : fin des années 1990 à nos jours
– Rôle du pouvoir médical et des laboratoires pharmaceutiques
– Dry January, maitrise des consommations ou retour du moralisme en addictologie ?
Rubrique : « cut the bullshit »
Pourquoi toutes les coups sont permis quand on parle du crack ? à partir de la vidéo sur le crack d’après les « Grandes gueules » de RMC…
Ce programme s’inscrit dans la ligne éditoriale d’un nouveau média, Zone Grise, qui cherche une voie entre le documentaire et le journalisme, avec l’ambition de traiter des sujets dans l’interstice de nos consensus, ni noir ni blanc. Cette exploration de nos zones grises est d’abord celle de notre pays, de ses contradictions, de ses tabous, de ses mythes fondateurs, de son déni du réel. Las des stratégies de disqualification ou de neutralisation médiatique et politique de ceux, de plus en plus nombreux, qui dénoncent les hiérarchies sociales et raciales, le sexisme, les inégalités, les violences et les atteintes aux libertés fondamentales, nous voulons revenir au réel, aux vécus et aux corps dont on parle en permanence et que l’on n’entend pas. Nous inaugurons Zone Grise par une collaboration avec Asud, auto-support d’usagers de drogues. La Guerre à la drogue échoue sur quelques centaines de consommateurs de crack dans l’Est parisien, bringuebalés de force depuis des décennies d’un quartier à un autre, sans solution. La guerre à la drogue est d’abord une guerre aux drogués…
Nous suivrons Asud lors de ses rencontres avec les protagonistes de la scène de Crack à Paris : les crackers eux-mêmes, les modous (les dealers, que nous espérons approcher), les riverains, les professionnels de la Réduction des risques, la police, les addictologues, et bien sur les politiques concernés, Anne Souyris, Maire-adjointe écologiste à la santé d’Anne Hidalgo, Eric Coquerel, Danièle Obono, etc. Zone Grise ne s’interdit aucun format, émissions en direct, rubriques, entretiens, reportages, documentaires, podcasts et aucun sujet..
2 Responses
Bravo à l’équipe et je vais vous suivre …
Je suis abstinent substitué libre, et j’aime ASUD, Bravo, plus il y a d’information, plus il y a de liberté possible