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Hépatite C

VHC L’hépatite C

Une hépatite est une maladie qui se caractérise par la destruction des cellules du foie, causée par un virus, l’alcool ou un médicament.

 

Les hépatites peuvent provoquer fibrose, cirrhose, cancer du foie…

L’Hépatite C peut engendrer la mort si on ne se soigne pas rapidement.

Les principaux types d’hépatites virales :

L’Hépatite C est parfois encore confondue avec l’hépatite B. Elle se transmet par le sang.
Elle peut se transformer en une hépatite aigüe (ou pas) puis chronique. Il existe des traitements mais pas encore de vaccin.

L’Hépatite B se transmet par les relations sexuelles et par le sang.

Elle peut se transformer en une hépatite aigüe puis chronique, un vaccin existe(recommandé).

L’Hépatite A se transmet par l’eau, les aliments, les selles. Elle est souvent sans gravité, un vaccin existe.

Le foie

Le foie est un organe qui filtre le sang

 

il élimine les toxines naturelles et celles provenant des médicaments ou des drogues (tabac et alcool compris)

L’hépatite C se mainfeste parfois par une grande fatigue. mais, la plupart du temps, elle est sans signe visible.
L’hépatite C peut passer inaperçue pendant des années…

Des doutes ? Une fatigue inhabituelle ? Alors va te faire dépister !!!!

Prises de risques

Injecter

 

Tout le matériel utilisé pour l’injection est potentiellement contaminant.
En cas d’injection, à chacun son matos et du matos neuf pour chacun !!!

Le virus de l’hépatite C est très résistant et vit au moins une semaine à l’air libre.

Ne jamais donner, prêter ou récupérer une seringue, unecuillère, un Stéricup®,un Stérifilt®, un coton, de l’eau, un tampon alcoolisé, un mouchoir… DÉJA UTILISÉS !

Initier à l’injection, c’est prendre le risque de contaminer l’autre.
La plupart des contaminations ont lieu quand on injecte à plusieurs. La moindre microtrace de sang peut être contaminante…

Attention aux contacts avec les doigts, le garrot…

Pour protéger les autres

Ramener le matériel utilisé dans un PES (Programme d’Echanges de Seringues) ou dans un distribox.liste : https://www.psychoactif.org/annuaire-reductiondes-risques/departement-75-Paris.html .) ou Jeter tout ton matériel dans un récupérateur ou dans une canette…

 

Sniffer

 

Les muqueuses à l’intérieur des narines sont fragiles et saignent facilement. Par conséquent, la paille peut transmettre l’hépatite C

En cas de sniff, chacun sa paille
Les muqueuses à l’intérieur des narines sont fragiles et saignent facilement. Par conséquent, la paille peut transmettre l’hépatite C

En cas de sniff, chacun sa paille

  • Un simple papier roulé propre est le plus adapté (ne pas utiliser de billets de banque, il n’y a rien de plus sale !).
  • Attention aux pailles rigides (en plastique ou en métal) : les bords sont coupants, vous risquez des micro-coupures.
  • Bien écraser la poudre, car les petits cailloux peuvent causer de petits saignements.

 

Inhaler

 

Ne jamais donner ou réutiliser l’embout d’un.e autre
La pipe à crack est susceptible de transmettre l’hépatite C. Faites attention à vos outils de préparation et de consommation (cutter, doseur ébréché…).
À chacun sa pipe ou son doseur ou du moins son embout interchangeable !
Des lèvres abîmées (coupures, brûlures, gerçures) ou des petites blessures aux mains peuvent également être des voies de contamination.

Sexe

Restez capotés !

 

Les relations sexuelles peuvent être contaminantes, en cas de micro coupures sur les parties génitales : plaie, irritation, brûlure, pendant les règles.

Certaines pratiques sont plus risquées (sodomie…).

Piercing, tatouages, scarifications

Ne jamais échanger de bijoux

 

Le matériel de tatouage, de scarification, de piercing et les bijoux qui y sont associés, doivent être impérativement stériles !

Allez chez un professionnel. Car mal nettoyés, ils peuvent transmettre le virus de l’Hépatite C, le VHC étant très résistant.

Hygiène quotidienne

Ne JAMAIS PARTAGER son rasoir, sa brosse à dents, sa pince à épiler…

 

Tout ce matériel d’hygiène peut être en contact avec du sang, via des micro‑ coupures, et peut être contaminant.

Voyages à l’étranger : en cas de soins médicaux, soyez vigilant sur les conditions d’hygiène du matériel de soin.

Le dépistage

Où se faire dépister ?

 

Dans un laboratoire privé avec l’ordonnance d’un médecin généraliste, le dépistage est remboursé à 100%.
Anonyme et Gratuit : dans un CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic).
Les CeGGID et certaines structures proposent le test salivaire ou les TROD (Test Rapide
d’Orientation Diagnostique). Rapides à faire, ils détectent les anticorps de l’hépatite C dans la salive ou dans le sang.

Renseignez‑vous et faites‑vous dépister !

La liste des CeGGID en France : http://vih.org/cegidd

Consommaréguli.er.ère.t.eur.rice.s occasionnel.le.s, s, quotidien.NE.s…

on est tou.te.s susceptibles d’être contaminé.e.s !

 

Le dépistage détermine si il y a eu contact avec le virus.  Il se fait en deux étapes par test sanguin :  Si positif, effectuer imprérativement des analyses afin de contrôler le 1er résultat et surtout de rechercher la présence du virus dans le sang (virémie), c’est‑à‑dire si le virus est toujours présent dans le corps. Car, ne l’oublions pas, on peut aussi avoir guéri spontanément du VHC et les anticorps détectés lors du dépistage (1 test fait) ne sont alors que la trace de l’infection passée et guérie.

Attention on peut toujours se réinfecter !

Le traitement

Pas de traitement sans analyse du foie

 

Si la présence du virus dans le corps est avérée, il est nécessaire de faire un bilan hépatique (analyses biologiques et examen).
Cela permet de connaître l’avancée de la maladie et de choisir le traitement le mieux adapté selon que vous ayez ou non une cirrhose, que ce soi ou non votre premier dépistage.

Plusieurs techniques d’analyse

Le fibroscan® : échographie du foie

Le fibrotest® : prise de sang

La biopsie n’est plus guère utilisée, même en cas de co‑infection VIH/VHC, sauf si une NASH (stéatose hépatique non alcoolique) est détectée.

 

Attention !

Suivre ou même réussir un traitement ne protège pas  d’une nouvelle contamination ! Restez vigilant  En cas de grossesse, de nombreux traitements ne sont pas compatibles, il est fortement indiqué de consulter son médecin. En revanche, sachez que les risques de transmission du VHC à l’enfant sont très faibles.
Renseignez‑vous.

Bien préparer son traitement

Les traitements contre l’hépatite C sont désormais les Antiviraux à Action Directe.

 

Voici les noms de ces traitements : Harvoni, Epclusa, Sovaldi, Zepatier, Vosévi et Maviret. L’interféron n’est plus recommandé. Les AAD sont très bien tolérés, efficaces dans plus de 95% des cas et,surtout, un traitement en 8 à 12 semaines permet d’éradiquer le virus dans la grande majorité des cas avec donc très peu d’effets secondaires.

Quelle que soit votre situation sociale, que vous soyez une personne usagère de drogues ou
non, avec ou sans hébergement, vous avez droit au traitement et même vous devez l’exigez. La consommation excessive d’alcool ou l’alcoolisme ne sont pas non plus un frein. Rien ne justifie que l’on vous écarte d’un traitement !

 

Pendant le traitement

Éviter, dans la mesure du possible, la consommation de produits stimulants (hallucinogènes, amphétamines, ecstasy…)
et en particulier la cocaïne : l’interaction avec celle‑ci peut entraîner parfois des pétages de plombs.

La consommation d’alcool doit être si possible évitée ou au moins diminuée.
Il n’existe pas de contre‑indication entre les traitements contre l’hépatite C et les traitements de substitution (cf. quizz réponse C, page 13). En cas de dépendance aux opiacés, un traitement de substitution est vivement recommandé.

Un contrôle de la charge virale du VHC sera effectué 12 semaines après l’arrêt du traitement

Si vous avez déjà pris, sans succès, un traitement contre l’hépatite C des premières générations (interféron‑ ribavirine), les AAD sont désormais une solution sans douleur, bien plus courte, sans pratiquement d’effets secondaires et offrant un taux très élevé de guérison (> 95%).

Par ailleurs, dans le cas rare où le traitement par AAD n’aurait pas fonctionné une première fois, d’autres AAD vous seront alors proposés.

 

Après le traitement

Il faut régulièrement effectuer des contrôles si vous avez des conduites à risques. Certains CSAPA sont équipés de fibroscan.
Si vous aviez une fibrose importante de votre foie, même après guérison de l’hépatite C, vous devez effectuer des contrôles tous les 6 à 12 mois afin de dépister un éventuel cancer du foie de manière précoce au moyen d’une échographie (sans douleur, test non invasif).

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