Communiqué de presse ASUD / ANITeA
Encore une descente de police dans un collège sous couvert de « prévention anti-drogue ». Ceci va pourtant à l’encontre de ce qu’a affirmé Michèle Alliot-Marie dans une circulaire aux préfets du 2 décembre 2008 qui a reconnu que de telles interventions « sont de nature à nuire à la compréhension et à la clarté de l’action » des services de police.
Les usagers et les professionnels du champs de la toxicomanie ajoutent que la politique de la peur, qui ne pense que loi, interdit et danger, ne peut faire office de prévention. Au contraire, elle favorise le repli sur soi, enferme les usagers dans leur consommation, empêche les professionnels de travailler et aggrave la situation.
Elle ne laisse aucune place à des actions d’Intervention Précoce sur les circonstances et les facteurs qui aggravent les risques de ces conduites (déscolarisation, dislocations des liens familiaux, traumatismes et troubles psychiques…). Aujourd’hui, l’État sous-finance ce type d’actions au profit d’actions répressives, inefficaces et coûteuses, comme les descentes dans les collèges.
Dans notre société de plus en plus addictogène, une politique de « rupture » pour employer un mot à la mode, devrait privilégier la santé au moralisme, l’éducation à la peur et la responsabilisation à l’autoritarisme.
Une réponse
Agir avec réflexion
Je suis Usager des Drogues depuis 20 ans. Cettge petite experience m’amène à constater que « bourrer » dans la population avec un bélier ne serre qu’à refermer les consommateus sur eux-mêmes, à faire des éffets d’annonce pour « gagner des points » politiquement (le p’tit Nicolas en à besoin). il me semble plus judicieux de faire de l’information et de la prévention pour faire comprendre les risques de tels produits. Une sorte d’éducation sexuelle sur l’usage de drogues. Merci pour eux.