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La substitution

La substitution

Cette section présente les principales formes de traitement de substitution aux opiacés

Introduction sur les Traitements de Substitution aux Opioïdes (TSO)

Les TSO permettent de remplacer une dépendance à un opiacé obtenu au marché noir (l’héroïne, la morphine ou la codéïne) par un traitement médicamenteux et un suivi médical.

Cette démarche permet notamment de sortir de la course au produit, des risques de surdoses et/ou des risques liés à l’injection ou l’insufflation.

Méthadone

Dans un premier temps, ne peut être prescrite que par un médecin spécialisé en addictologie (en CSAPA/hôpital/ELSA/SMPR ou UCSA/structure)

Généralement sous forme de sirop au début de la prise en charge et ensuite en gélule à prendre le matin ou à midi. Puis, une fois la personne stabilisée, le médecin pourra l’orienter vers un médecin généraliste de son choix

Sub(utex)

Peut être prescrit par un médecin, sous la forme de cachet à dissoudre sous la langue (très important) à prendre le matin ou à midi.

C’est un agoniste antagoniste des opiacés, qui a pour pour but, entre autres, de suprimer le manque (attention, si tu es encore sous l’influence d’un opiacé dont tu dépend, la prise de subutex peut déclencher une crise de manque).

Suboxone

Association de Subutex et de naloxone, l’idée étant de produire un cachet de sub qui n’est pas détournable. Les experiences clients varient fortement, et la médecine manque d’expérience sur le sujet.

Exception dans le cadre de la circulaire Girard : Sulfate de morphine (moscontin, skenan).


Depuis 96, les sulfates de morphines ne sont plus autorisés pour un TSO, sauf dans les cas où la circulaire Girard peut-être invoquée.

Cela concerne en général les patients dont le TSO a échoué avec le subutex et la méthadone, et qui présente des problèmes de gestion de la douleur, séparés de leur prise en charge addicto.

Vous devez en parler avec votre addicto, qui pourra ensuite demander la permission en conversation avec le médecin conseil. Cependant, ces cas restent rares et il est souvent difficile à obtenir.

Trouver le bon médecin (et le bon pharmacien)
Dans le cadre d’un TSO, votre médecin devra inscrire le nom de l’officine habilitée à vous délivrer votre traitement.

Vous êtes libres de choisir votre pharmacien, mais il est recommandé que votre médecin appelle avant pour s’assurer que vous n’aurez pas de problèmes une fois arrivé.e à la pharmacie.

Le cas échéant, votre médecin pourra vous conseiller pour vous aider à trouver une officine qui vous conviendra et qui acceptera de vous prendre en charge.

Les dangers de la TSO

Difficultés de cumuls des substances :
Si certaines personnes parviennent à cumuler l’usage d’opiacés avec leur TSO pour les mauvais jours, d’autres utilisateurs ont vu leur tolérance monter en flèche a cause de la méta, ou ont eu des crises de manque en prenant du sub trop tôt après la dernière prise d’héro ou de méta. Les experiences peuvent varier drastiquement

Risques de polyconsommation

La prise de subutex ou de métadone en même temps que de l’alcool ou des benzo peut augmenter les risques d’overdose, de toxicité et peut diminuer l’éfficacité du traitement.

Risques usages détournés

Certains usagers préfèrent sniffer, fumer ou injecter leur BHD, notemment pour transitionner vers la TSO pour des questions d’habitudes du geste, et cela peut augmenter grandement les risques de toxicité pour le foie, et endomager le capital veineux.

Veillez à utiliser du matériel stérile et de la crème bleue après injection, et n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin pour qu’il puisse vous fournir la meilleure RdR pour vos besoins.