Autosupport des usagers de drogues

Pairs aidants selon ASUD

  • Nous aspirons à une pair- aidance spécifique aux addictions car même s’il existe des passerelles avec la santé mentale et la précarité , nous pensons que l’expérience de l’usage de drogues illicites implique un vécu particulier en termes de stigmatisation, marginalisation et de répression. La question du plaisir et la gestion du risque étant aussi très spécifiques aux addictions. 
  • La pair- aidance n’est pas synonyme d’abstinence. L’usage ou l’abstinence est un choix personnel. Chaque pair- aidant devrait réfléchir au type de structure dans laquelle il se sentira le plus apte à travailler. 
  • Le pair- aidant doit pouvoir promouvoir les droits des usagers au sein de sa structure sans être en conflit avec l’équipe.
  • Les travailleurs pairs doivent être complétement intégrés au système de soins avec le choix d’être bénévoles ou rétribués à hauteur de leurs compétences, leur utilité étant comparable à celle des éducateurs.

Selon nous, le  pair aidant devrait pouvoir informer les usagers de ses droits et de ses obligations en tant que citoyen et usager de la structure:

– Le droit commun
– Le règlement de la structure

En cas de litige entre un usager et une structure, il doit pouvoir , informer sur les recours possibles et orienter vers les  représentants du CVS, l’ ODU, un conciliateur/médiateur appelée « Personne qualifiée »…

Le passage du statut d’usager (pair) à celui de travailleur pair

Le fait de devenir salarié de la structure comme travailleur pair implique d’être complètement intégré à l’équipe et d’être considéré par les usagers comme un professionnel:Plusieurs conséquences possibles: syndrome du « renégat », conflits de loyautés et difficultés à se positionner entre les professionnels et les usagers …Il est important pour le travailleur pair de trouver du soutien auprès de certains salariés de la structure et/ou à l’extérieur (Tutorat, séances d’analyse des pratiques, intervision, collectifs de pairs aidant…)