Un nouvel Asud Journal, c’est comme tester un nouveau produit. La promesse du plaisir se mêle à la crainte d’être déçu. Alors pour augmenter la dose, un petit extra cette fois : une nouvelle maquette. Là aussi, l’excitation se joint à l’appréhension du jugement. N’hésitez pas à réagir. Sur le fond, point de changement. Vous retrouverez les rubriques et chroniques habituelles.
En effet, le navire Asud maintient son cap éditorial grâce à un puissant vent réformiste sud-américain et ce, malgré le roulis des financements et les récifs de nos détracteurs.
Dans ces pages, nous accostons une Terra Incognita que les cartographies convenues représentent peuplée de dealers aux sorties d’écoles, de dépendances instantanées, de déchéances sociales programmées… C’est ainsi que l’on raconte La Drogue aux enfants. La plupart de ceux qui n’en prendront jamais croiront toute leur vie à cet enfer.
En opposition, s’est développée une autre croyance, celle des paradis artificiels, inoffensifs et bénéfiques à tous. Un prosélytisme souvent porté par ceux qui en ont pris et qui n’ont pas rencontré les monstres dont ont leur a parlé enfant. Leur aurait-on menti sur toutes les lignes ?
Détourner en couverture l’imagerie Disney et sa morale manichéenne est un poncif qui marche. L’artiste José Rodolfo Loaiza Ontiveros l’utilise comme baromètre de l’ouverture d’esprit de notre société, de sa capacité à regarder la réalité en face.
Oui, nos enfants vivent entourés de produits psychoactifs légaux ou illégaux. Dressons-leur une carte précise de ce continent afin qu’eux et leurs parents puissent choisir (ou pas) un rivage duquel ils pourront repartir à tout moment avec facilité. Mais pour cela, il faudra d’abord tuer le seul vrai monstre qu’ils y croiseront à coup sûr : la Prohibition.