J’ai testé à deux reprises la méthoxétamine à l’insu de mon plein gré.
La première fois, c’était il y a deux ans en teknival et j’étais à sec de kétamine. Vers un dancefloor anglais, je rencontre un gars qui m’en propose au prix imbattable de 20 € le gramme finalement obtenu à 10 € ! J’aurais dû me méfier mais l’envie était plus forte. Avec mon pote, on tape sans hésiter chacun une poutre de 0,2 g. D’habitude, la montée de kétamine est assez rapide mais là, rien : juste une grosse patate, envie de parler et de bouger comme le speed et des picotements. Pas très agréable. Peu à peu, je commence à avoir des sensations proches de la kéta mais avec des hallus façon LSD. Cinq heures plus tard, une fois le trip terminé, j’apprends par des amis que de la méthoxétamine tournait vers les camions des anglais.
De la métho… quoi ? Kézako ?
Rares sont les produits vendus en teuf qui peuvent se targuer d’être des nouvelles drogues. La plupart ont toutes déjà été synthétisées du temps de mon arrière-grand-papi. La méthoxétamine est tellement nouvelle qu’elle n’a aucun statut juridique, ni médoc ni stupéfiant. Plusieurs mois plus tard, à jeun de tout autre produit, moi et un ami tapons une grosse trace de ce qui m’avait été vendu pour de la kétamine. Eh bien non, me voilà à nouveau avec la pâteuse et la parlotte (pensez à boire de l’eau) et des picotements partout dans le corps. Les hallus s’installent, le spectacle commence et là surprise, plus possible de parler, je plonge hors de mon corps dans un K-hole ou plutôt M-hole psychédélique et éprouvant. Après coup, le vendeur me confirme qu’il s’agissait de méthoxétamine mais comme personne ne connaît ce produit, il préfère parler de kéta, le bouffon.
Dans ces deux expériences, ce qui m’a rassuré est qu’à chaque fois la personne avec qui je consommais était dans le même état. Ça aide à surmonter l’angoisse des effets inattendus.