Celui qui, ne pouvant s’empêcher de goûter, n’aura pas préalablement « apprivoisé » la kétamine avec de » toutes petites traces » risque de faire un » gros bad trip « .
En cas d’injection intraveineuse, l’effet est instantané et très violent. Perte totale de contrôle du corps et chute garantie.
En général la consommation de kétamine se termine allongée, avec une impossibilité totale d’agir. Quel que soit le mode de consommation, l’environnement doit toujours être suffisamment sécurisé et confortable pour s’allonger. Attention aux chutes de tension (moins de 8-10 pulsations en 15 secondes). Si celle-ci est anormalement basse, surélever les jambes.
L’association avec des benzodiazépines et/ou de l’alcool peut provoquer une dépression respiratoire.
Une consommation régulière contribue à encombrer les voies respiratoires. Se moucher et expurger les glaires le plus souvent possible.
La kétamine est absolument déconseillée aux personnes souffrant d’épilepsie. Elle augmente sérieusement le risque de crise et la violence de celle-ci.
Ne jamais consommer en cas de problèmes de tension artérielle, cardiaques, hépatiques, de troubles psychologiques… et juste après avoir mangé.
La kétamine cause de sérieux problèmes à ceux qui en ont perdu le contrôle et consomment à longueur de journée. Quand le produit est épuisé ou inaccessible, la dépendance disparaît, en général sans conséquences majeures. La majorité des amateurs de kéta en font un usage récréatif qui, vu de l’extérieur, peut réellement impressionner. Les problèmes résident bien plus dans l’abus, les mélanges, les représentations caricaturales ou erronées des effets, le manque d’informations fiables et ciblées. Le mot d’ordre inspiré du de celui de la Mildt, « Savoir mieux et plus pour risquer moins », est plus que jamais d’actualité.
Bad trips et mélanges
L’effet de la kétamine peut être très dur et insupportable, voire traumatisant, pour certains. Des personnes en ayant pris sans le savoir ont vécu un bad trip terrible avec hallucinations dantesques, sensation de mort imminente, de non-réintégration de l’esprit dans le corps, impression de devenir fou…
Le mélange kétamine/hallucinogènes/alcool est le plus redoutable. Il peut entraîner convulsions, crises de fureur paroxystiques contre soi-même, révélatrices de l’extrême mal-être dans lequel se trouve le sujet qui, généralement, ne se rappellera pas grand chose à son réveil. Mais quels souvenirs, avec parfois des ecchymoses, pour ceux qui ont été obligés de gérer sa démence. Et quel choc pour le médecin qui constate chutes et montées de tension de 4 à 18, en accord avec la musique, chez des personnes donnant l’apparence d’un état de coma total.
Kétamine humaine ou vétérinaire
En général les consommateurs trouvent la kéta vétérinaire plus » physique » que la kéta humaine, plus » spirituelle « . Peut être est-ce du au conservateur contenu dans cette dernière : le benzthonium chloride, un agent anticholinergique (1), qui pourrait moduler les effets comme le ferait un très léger hallucinogène.
A savoir
Il est quasi impossible de se lever après un gros rail. Mieux vaut donc aller pisser d’abord. La kéta altère les perceptions sensorielles et musicales. Impossible ou nul de mixer sous kétamine. Ce n’est pas une drogue de communication. Rien n’est plus solitaire qu’une défonce à la kéta.
(1) Durieux, M.E, Nietgen, G.W. (1997) « Synergistic inhibition of muscarinic signaling by kétamine stereoisomers and the preservative benzethonium chloride » µ Anesthesiology 86
Une réponse
Hello !
Je me permets de rajouter quelques points techniques concernant la substance en elle-même 🙂
La différence entre la kéta humaine et vétérinaire peut être expliquée par leur différence chimique :
Lorsqu’on synthétise de la kétamine, on obtient un mélange de 2 formes de kétamine, La R-Ketamine et S-Ketamine.
Sur le marché noir, ces substances sont appellées Sugar ou Needle car la forme de leur cristaux change. Ces différences ont encore été peu étudiées.
Mais il existe donc formes de 3 ketamines, sans prise en compte d’un quelconque additif :
– Racémique (c’est le mélange des deux)
C’est la ketamine vétérinaire, la plus « brute »
– S(+)-ketamine (ou S-ketamine, ou esketamine, ou physique)
C’est celle qui est utilisée en anesthésie humaine, car moins psychédelique et induit plus vite des effets anesthésiants.
– R(-)-ketamine (ou R-ketamine, ou arketamine, ou mentale)
C’est souvent considéré comme un résidu de production, on la trouve moins désirable car elle mène moins facilement au « K-hole ».
Contrairement a la croyance populaire, la forme seule des cristaux ne peut pas permettre de determiner de quel isomère il s’agit.
En effet, certaines conditions de la « cuisson » de la kétamine telles que la temperature ou le chemin de synthèse utilisée vont changer sa forme.
Niveau effet, non il n’y a pas « rien de plus solitaire qu’une défonce à la kéta », sinon il n’y aurait pas un aussi gros problème sanitaire avec ce produit.
Par contre, ta consommation va t’isoler et te rendre solitaire sur le long terme, au début tu ne t’en rendra pas compte, et au bout de quelques années tu aura peut-etre un déclic.
Maintenant des conseils pratiques de Réduction des risques pour les usagers :
On rappelle la base :
– Toujours utiliser une paille propre
– Se nettoyer le nez avec du serumphy avant la prise (inspirer bien fort par la narine, la tête penchée en arrière). Ca débouche les naseau et ca nettoye la narine, ce qui permettra au produit d’avoir un meilleur effet et donc d’en utiliser moins !
– !!! Cracher la goutte !!! La goutte c’est cette sensation désagreable quand la kétamine tombe dans l’oesophage. C’est le moment de cracher son meilleur molard !! Ce qui rends la kétamine toxique sur le long terme c’est surtout son effet sur les reins, destructeur, qui peut etre diminué si on ne la laisse pas aller dans l’estomac (mais jamais evité malheureusement).
– Cuisiner sa kétamine. Les gros cristaux, ca n’est ni efficace, ni agréable. EN plus de devoir en sniffer plein, tu vas te provoquer des micro lésions.
Cuisiner c’est mettre ton kétamine dans un peau d’eau distillée sur une assiette au dessus d’une casserole, un peu comme un bain marie (demande a ta mamier comment faire). Tu attends que toute l’eau s’evapore et tu gratte l’assiette, ca te donner un produit beaucoup plus neigeux et fin, qui sera moins dangereux pour toi.
– Si tu ne peux pas cuisiner, au moins prends soin de bien bien ecraser ton produit par pitié
Maintenant les risques sur le long terme avec des grosses consos :
– Se flinguer la tête. Vraiment, ca rends a coté de la plaque, des fois pendant des années.
– Se flinguer la vessie. Tu connais les calculs reinaux ? Normalement ca arrive après la quarantaine. Tu vas connaitre ça en avance, crois moi.
– Faire un « alien ». C’est une extrème douleur dans la vessie, souvent liée au calculs, on sait pas trop. Aucun medecin ne pourra t’aider. Tu seras forcé d’attendre que ca passe plié en deux pendant une bonne journée. Et malheur a toi si tu veux taper pour oublier la douleur, ca va la relancer une journée de plus jusqu’a ce que tu n’en puisse plus.
Faites attention a vous, a vos proches, vos amis, donnez vous de l’amour, tout le monde est digne d’être aimé, être toxico c’est compréhensible dans ce monde de fou.
Parlez de vos consos autour de vous, ca peut ouvrir a de l’aide et on se rends souvent compte que tout le monde est dans la même galère.
Je vous souhaite une bonne journée, bizbiz
Theodoræ