Un rapport de l’IREP1, en date de mars 92, et consacré à “LA TRASMISSION DU VIRUS VIH CHEZ LES TOXICOMANES”, enregistre “un net changement de comportement chez les toxicomanes, visant à la réduction des risques de contamination”.
Le rapport souligne qu’un faible pourcentage des usagers de drogues ayant commencé à se piquer après 1987 (année de la libéralisation des seringues) sont contaminés par le virus.
Cependant, poursuivent les chercheurs :
”Il reste néanmoins difficile de penser que les toxicomanes par voie intraveineuse pourraient réduire encore, et de façon significative, les risques de transmission du VIH par l’acquisition d’attitudes nouvelles plus sûres, tout du moins pour ce qui concerne la seringue: en réalité, les risques de transmission sont maintenant dominés par les conditions de vie et l’hygiène général des usagers. L’information est passée, le non partage de la seringue s’est installé comme une routine, l’emploi du préservatif est devenu un peu plus fréquent. Mais il manque au maintien ou au renforcement de ces nouvelles habitudes l’environnement sanitaire adéquat. Les états de crise, la misère économique, les conditions de vie dans la rue, la difficulté de l’accès aux soins, le caractère discontinu des prises en charge sanitaires sont autant d’éléments qui fragilisent ou relativisent les attitudes de réduction de risque; Le faible emploi du préservatif est à cet égard significatif, il vient largement en second dans l’ordre des priorités.”
1IREP : Institut de recherche épidémiologique de la pharmaco-dépendance, du DR Ingold.