A l’heure où l’actualité bruisse d’anathèmes sur « les crackers du Nord Est Parisien » ou sur « les vendeurs de drogues de Marseille », ASUD et Oppelia ont décidé d’organiser une prise de parole commune pour dénoncer le traitement médiatique et social réservé aux premiers concernés : les consommateurs de substances illicites.
La raison d’être d’ASUD est de rappeler que la justice n’est pas toujours du côté de la loi qui réprime ou de la société qui condamne, et de revendiquer la pleine citoyenneté des usagers de drogues. La haine de ceux que l’on ne comprend pas, que l’on perçoit comme différents est à l’origine de nombreux crimes dans l’histoire. La haine et la discrimination de ceux qui consomment des substances peut être qualifiée par un néologisme : la toxicophobie.
Les équipes de soins et de réduction des risques d’Oppelia veulent témoigner des dommages que provoquent la stigmatisation et l’exclusion sociale des usagers. Ils veulent surtout montrer qu’au contraire, tout ce qui contribue à la socialisation des usages de drogues, à la reconnaissance de la pleine humanité des usagers et à leur inclusion sociale favorise la régulation des drogues, la santé et le bien-être de tous.
Il y a 40 ans l’épidémie de sida a durement rappelé qu’en matière de drogues les bonnes intentions sont toujours un enfer quand elles font abstraction du plus élémentaire des droits humains : la liberté de choix.
Aujourd’hui ce sont d’autres enjeux qui amènent notre société à rejeter violemment certain.aines consommateurs.trices. Nous avons l’occasion de montrer lors de ces EGUS* que la discrimination la plus perfide est celle qui se travestit en vertu morale ou en soin médical.
*EGUS – Etats Généraux des Usagers de Substances (licites et illicites)
10h00-10h30: Accueil autour d’un café
10h30-10h45: Présentation de la journée (Fabrice Olivet , rédacteur en chef Asud Journal )
Première table ronde : Le crack, « la pire des drogues ?»
10h45- 11h30
Débat : Quelles sont les nuisances qui accompagnent l’usage du crack dans l’espace public ? A quoi peut-on attribuer l’état de dénuement qui touchent ses utilisateurs.trices ?
Animation : Jean Maxence Granier , président d’ ASUD
11h30- 13h00
Deuxième table ronde : De quoi le crack est-il le nom ?
Débat : De quoi le crack est-il le nom ? Construction sociale ? Panique morale ? Drogue de pauvre et/ou drogue de Noir.res ?
Animation : Anne Coppel , sociologue et présidente d’ honneur d’ASUD
13h00-14h00 :déjeuner libre
Troisième table ronde : La crise des opioïdes, fantasmes et réalités ?
14h00-15h30
Animation : Jean Maxence Granier
Débat : « toxicophobie » et opioïdes aux Etats-Unis et en France ?
15h30- 16h30
Animation : George Lachaze (ASUD)
17h00 fin des EGUS 12