Contrôles d’identité, dépistages au volant, amendes forfaitaires délictuelles, contrôles “au faciès”, chasse aux pauvres et aux migrants. Autant de situations où la recherche de substances prohibées sert de prétexte à des sanctions qui méritent d’être analysées sur le plan éthique et au regard des droits humains.
Cette 13e édition des EGUS* traitera des multiples situations où sous couvert de « guerre à la drogue », de “tolérance zéro”, “d’interdits qui protègent” des outils de répression sont mis en place pour cibler des populations spécifiques et souvent en situation précaire.
De l’AFD à la Garde à Vue, en passant par les tests salivaires (faux positifs),la répression des “patients-impatients” transformés en El chapo de paille avec quelques plantes, les expulsions locatives de familles stigmatisées dans les quartiers populaires, le harcèlement des sans-domicile-fixe, il y a pléthore de moyens pour mener la guerre à la drogue contre des populations généralement en proie aux difficultés sociales.
*EGUS – Etats Généraux des Usagers de Substances (licites et illicites)
09h30 : Accueil autour d’un café
10h : Mots d’accueil / Introduction :
Anne Souyris, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la santé publique et des relations avec l’APHP, de la santé environnementale, de la lutte contre les pollutions et de la réduction des risques.
– Première table ronde 10h15- 11h45 :
Scènes ouvertes : la RDR est-elle à bout de souffle ?
Animée par :Jean Maxence GRANIER
AVEC : François DIOT ; Jean Paul BRUNEAU – EDVO ; Marie ÖNGÜN ROMBALDI – Fédération Addiction ; Marie Jauffret ROUSTIDE – Inserm ; Fabrice OLIVET – ASUD
Débat : La RDR est remise en cause par de nombreuses voix qui s’interrogent sur la pertinence d’un dispositif qui peine à résoudre les problèmes de cohabitation entre des consommateurs de drogues en grande détresse sociale et un voisinage qui se plaint de subir nuisances et incivilités.
– Deuxième table ronde 12h- 13h30 :
Crack à Paris un chaos qui se déplace dans le temps et l’espace, toujours dans l’impasse ?
Animée par Miguel VELAZQUEZ
AVEC : Abdou NDIAYE – Directeur de Charonne-Oppelia ; Elisabeth AVRIL – Gaïa Paris ; Alain MOREL – collectif AGORA ; Usager.e.s de Crack.
Débat : Usagers vs riverains vs associations, derrière les condamnations ou les plaintes, quelles attentes,
quels intérêts communs ? (Table ronde en lien avec le projet AGORA co-organisé par OPPELIA)
13h30-14h30
Déjeuner libre – Buffet convivial sur place.
– Troisième table ronde 14h30 – 16h30 :
Quels dispositifs nuisent à la citoyenneté sous prétexte de lutte contre La Drogue ?
Animée par Georges LACHAZE
AVEC : Fanny DULIN – Droit Au Logement (DAL) ; Joëlle BORDET – Chercheuse
psychosociologue ; Nicolas HACHET – Avocat (NORML France) ; Bénédicte DESFORGES – Porte Parole du collectif Police Contre la Prohibition (PCP); Omer MAS CAPITOLIN Maison Communautaire pour le Développement Solidaire (MCDS).
Débat : De nombreuses opérations de police sont organisées au nom de la lutte contre la drogue, sans possibilité d’exercer le moindre de recours, la contestation devenant impossible. S’agit-il d’une situation normale ?
– Quatrième table ronde 16h45-18h00 :
La loi 1970 est-elle une entorse aux droits humains ?
Animée par Fabrice OLIVET
AVEC : Nathalie TEHIO – Ligue des Droits de l’Homme ; Nelly BERTRAND – Syndicat de la
Magistrature)
Débat :
L’application de la loi du 31 décembre 1970 sert de prétexte à des sanctions qui méritent d’être analysées
sur le plan éthique et au regard des droits humains.
18h00 : Fin des EGUS XIII
*EGUS – Etats Généraux des Usagers de Substances (licites et illicites)