L’association a été reprise en novembre 2007 et inscrite au journal officiel en avril 2008. Tout d’abord constituée de deux membres, elle s’est enrichie d’une bénévole depuis décembre.
Notre volonté était dès le départ de conserver cette philosophie très progressiste de réduction des risques (Programme d’Echange de Seringue, substitution, militantisme pour une reconsidération juridique de certains produits et usages), de réfléchir à une meilleure appréhension des consommations et pratiques, aussi bien à destination des pouvoirs publics que des usagers eux-mêmes, et de faire prévaloir, avant toutes choses, la parole et les intérêts de ces derniers. Cela nous a amené à travailler sur 3 axes assez différents les uns des autres.
La réduction des risques en milieu festif
Il nous semble toujours indispensable d’aller sur le terrain à la rencontre des premiers concernés, de se tenir au courant de l’évolution des usages comme des produits, et de pouvoir communiquer sur les pratiques « responsables » d’un point de vue sanitaire et social.
C’est pour cette raison que Anne, notre bénévole, s’est investit dans une structure regroupant la majorité des acteurs de prévention en Sarthe. Cela nous permet d’intervenir dans des évènements majeurs auxquels notre petite structure ne pourrait faire face seule. Mais cela nous laisse suffisamment de liberté de mouvement pour intervenir indépendamment sur d’autres évènements de moindre importance, où à la population beaucoup plus ciblée, comme les fêtes techno.
Aide et un accompagnement aux usagers qui en expriment le besoin
Que ce soit pour une mise en soin (substitution, dépistage Hiv, Vhc), un conseil pratique, un accompagnement pour une quelconque démarche administrative, Delphine, est toujours prête à se mobiliser. Nous cherchons également à développer un programme d’échange de seringues à destination des usagers ruraux qui se trouvent géographiquement et socialement isolés, en mettant en place des permanences dans les différentes petites villes du département.
Les ateliers
L’idée de départ était de proposer aux usagers différents ateliers artistiques afin de leur mettre a disposition des moyens d’expression aussi divers que variés (« création site web », graphisme, théatre, bande dessinée, peinture). Ce derniers axe devait se faire en partenariat avec le CARRUD local, mais n’a pas pu être encore finalisé, faute de temps de part et d’autre.
A l’heure actuelle, nous nous sommes surtout efforcés de restructurer l’association en redéfinissant les objectifs et les meilleures façons d’y arriver. C’est dans cette optique, mais à un niveau différent, qu’Asud72 a décidé d’intégrer un réseau sarthois des addictions, le « RESAAD72 », afin de pouvoir y défendre les intérêts des usagers notamment dans l’élaboration des nouvelles politiques territoriales de « luttes contre les toxicomanies », et de mise en soin. Delphine, toujours elle, siège même au bureau du RESAAD72, et je participe à une commission transversale du même réseau. Nous comptons les interpeller notamment sur l’idée de substitutions alternatives.
Nous sommes encore, et surtout, à la recherche de bénévoles pour développer nos différentes activités et les étendre à tout le département. Les domaines étant particulièrement hétéroclites, il y en a pour toutes les sensibilités et tous les intérêts. Alors, si les addictions vous interpellent, si vous souhaitez donner un peu de votre temps pour une lutte aux multiples facettes, contactez nous.