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Cannabis Sativa L

Cannabis Sativa L

Le mot « chanvre » est dérivé du latin cannabis2. Lui-même est la translittération de l’arabe « قنب »3kunneb.4. Ce mot a donné son nom scientifique au genre botanique Cannabis, mais aussi dans le langage courant au « cannabis » récréatif.

Les espèces ou sous-espèces du genre botanique Cannabis sont désignées en français par des noms différents selon l’usage qui en est fait. Ainsi, au xxie siècle, les acteurs de la filière du chanvre qui produisent des variétés de Cannabis à usage industriel préfèrent utiliser les appellations « chanvre », « chanvre cultivé », « chanvre agricole », « chanvre d’œuvre » ou d’ouvrage… Tandis que pour les variétés de Cannabis à usage récréatif, on utilise de préférence la terminologie latine empruntée à la nomenclature botanique : « cannabis », « sativa », « indica », « ruderalis »5 ou « afghanica », ainsi que des appellations plus traditionnelles comme « chanvre indien » ou « chanvre afghan ».

En ce qui concerne l’agriculture, le « chanvrier », ou la « chanvrière », est la personne qui travaille le chanvre, mais une « chanvrière » peut aussi désigner une coopérative de producteurs ou un champ de cette plante. On disait aussi le « chanvreur » pour celui qui en broyait les tiges et le « ferrandier » pour désigner le peigneur de chanvre qui séparait les fibres. On utilisait un four à chanvre pour le séchage. Un champ de chanvre s’appelle ainsi une « chanvrière », mais on parle aussi de « chènevière », ou encore de « canebière » dans le sud de la France, à l’origine du nom de l’artère du centre de Marseille (du provençal « canèbe », qui signifie « chanvre »)6.

En botanique, le chènevis est la graine de chanvre et la chènevotte sa tige centrale dépourvue d’écorce.

Le fait de cultiver clandestinement du chanvre en pleine nature à l’abri des regards s’appelle la « culture guérilla », traduction littérale de l’expression anglaise guerilla grow. Les auteurs d’une culture guérilla sont appelés « guerilleros » et le lieu de culture un « spot guerilla »[réf. nécessaire].

Les cannabinoïdes sont les substances chimiques produites par des glandes spécialisées présentes sur toutes les parties aériennes de la plante. La marijuana regroupe les fleurs séchées sélectionnées pour leur taux élevé en THC ou autres cannabinoïdes, tandis que le haschich est la résine pure issue du chanvre femelle, préparée en pâte, et le skuff est un autre dérivé manufacturé du cannabis obtenu par un tamisage plus grossier que le haschich.

Un grand nombre de surnoms allégoriques sont donnés familièrement aux différents sous-produits à usage récréatif dérivés des Cannabis sp., destinés à les distinguer de l’usage agricole et dont la variété et le caractère exotique ou temporaire sont amplifiés dans le contexte d’une pratique clandestine2.

 

Cannabis (les cannabis) est un genre de plantes à fleurs qui rassemble des plantes annuelles de la famille des Cannabaceae, toutes originaires d’Asie centrale ou d’Asie du Sud.

La classification dans ce genre est encore discutée. Selon la majorité des auteurs, il contiendrait une seule espèce, le Chanvre cultivé (Cannabis sativa L.), parfois subdivisée en plusieurs sous-espèces1, généralement sativaindica et ruderalis (syn. spontanea), tandis que d’autres considèrent que ce sont de simples variétés. Le cannabis est exploité de manière industrielle pour la qualité de ses fibres sous forme de « chanvre agricole » souvent pauvre en principes psychotropes (THC), tandis que le cannabis à destination d’usages récréatif ou médicinal est riche en psychotropes (THC).

De nombreuses lignées de cannabis ont été créées par l’homme par hybridation entre sous-espèces ou variétés du genre, par sélection des plantes ou encore par le bouturage qui permet de les cloner à l’identique. Ainsi, les plants sont triés en fonction de l’usage que l’on souhaite en faire : qualité de leurs fibres, richesse en huile de leurs graines (chènevis), leur faible taux de THC ou, au contraire, leur concentration élevée en cannabinoïdes dans le cadre des usages médicaux ou récréatifs.

Le chanvre fut très largement utilisé au cours de son histoire. Il côtoie l’homme depuis le Néolithique. Il a toutefois été peu à peu réglementé voire interdit au cours du xxe siècle, en raison de ses effets sur la santé ou encore pour des raisons politiques, telles que le puritanisme aux États-Unis. La culture du chanvre agricole connaît un rebond dans les années 1970, parallèlement à l’augmentation du prix du pétrole, favorisée également par l’émergence de nouveaux débouchés et la prise de conscience environnementale. Comptant 47 000 hectares cultivés en 2017, le Maroc est le principal producteur de cannabis au monde, devant la Mongolie (15 000 hectares).

Le cannabis récréatif est considéré comme une drogue « douce », parce qu’il est quasiment impossible de faire une overdose de THC. Le cannabis peut néanmoins induire une dépendance psychique, mais non physique comme dans le cas des drogues dites « dures ». Des études ont aussi montré qu’une consommation régulière de cannabis chez l’adolescent est susceptible de privilégier l’apparition de troubles psychotiques.

L’usage récréatif du cannabis est aujourd’hui autorisé dans plusieurs États des États-Unis, ainsi qu’en Uruguay et au Canada, qui est en juin 2018 le premier pays du G7 à voter sa légalisation. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, 180 millions de personnes ont consommé au moins une fois du cannabis à usage récréatif en 2017.

Dans un autre registre familier, la « cravate de chanvre » désigne par métonymie la corde de la potence2.

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