L’autre risque majeur avec les dissociatifs est que certains consommateurs y prennent goût et que si l’on n’y fait pas attention il est assez facile de glisser dans un usage régulier. Les effets euphorisants des petites doses peuvent conduire les consommateurs à ritualiser des consommations quotidiennes (le soir en rentrant du travail une petite ligne pour se détendre). La forte tolérance qui caractérise certains dissociatifs (notamment les arylcyclohéxamines) va ensuite pousser le consommateur à augmenter les doses et, bien qu’il n’y ait pas de dépendance physique (cf dépendance) avec les dissociatifs, il risque d’être difficile d’arrêter…
Enfin, certains consommateurs décrivent des effets résiduels désagréables qui peuvent persister plusieurs jours voir semaines après la consommation. Il s’agit généralement d’impression d’étrangeté, par exemple la sensation de ne pas être vraiment dans son corps, de ne pas être soi même ou qu’au contraire c’est l’environnement qui n’est pas normal, comme si la réalité était voilée ou que la personne était dans une sorte de rêve. La survenue de ce type de sensations doit être prise au sérieux en tant qu’indicateurs de fragilité psychique et toute consommation de dissociatifs et de perturbateurs (y compris le cannabis) doit être stoppée. Attention aussi aux stimulants qui peuvent favoriser les pétages de plombs).